Nous avons marché autour de l’étang de Paimpont, dans le respect des arbres vivants et morts et des eaux stagnantes. C’est pour nous remettre à notre place, ce petit chemin de bois dont il ne faut pas s’écarter. Nous avons marché en file indienne, et c’est pour moins parler, l’étroitesse de cette piste. Pour écouter les oiseaux et les bois craquer. La nature vit très bien sans nous.
« cette vérité du sauvage je me risque
à la vivre dans les bosquets
et l’[insécurité] que je sens n’est pas
le fait des bêtes » Sophie Loizeau (Les Loups)
Nous trouvions encore à parler de féminin et de genre, comme si les arbres et les bêtes ne nous suffisaient pas. Et nos seuls pas sur les planches étaient si bruyants.
Aujourd’hui il pleut sur le toit de la maisonnette. J’entends chaque goutte, et tout l’ensemble que cela fait. Contente d’avoir pensé hier soir à retirer de sous l’abri de la fenêtre les plantes délaissées pour les installer sous le ciel.
L’herbe sous la pluie. Je regrette presque de n’avoir apporté pinceaux et tubes de couleurs, mais c’est un mois d’écriture, je le voulais ainsi.
