Le matin fermer le livre de poèmes pour écouter les chants d’oiseau.
L’après-midi fermer le livre de poèmes pour aller voir les chênes.
Le soir fermer le livre de poèmes pour cueillir les pissenlits de la salade.
Sous le toit, toutes fenêtres ouvertes, j’entends l’herbe pousser arrosée de pluie.
« J’aurai beau dire
je reste loin du compte »
Sandrine Cnudde
Minuscules fourmis dans la salle de bains. Les premières de l’année. Peu actives encore. Mal réveillées peut-être, ou toutes jeunes. Je les regarde longer le bac à douche en pointillées irréguliers.
Il doit être difficile d’écrire sur la solitude, me dit-on. Il me serait plutôt difficile de ne pas écrire sur la solitude. Mais je ne pense à cette réponse que le lendemain. Mon silence vient souvent de ma lenteur d’esprit.
