Tenir

Quatre tables dépareillées dans une librairie. Nous parlons de poésie, comparons les mérites des vers libres et des vers réguliers, admirons Quignard et Beckett, buvant un café sud-américain baptisé « Tonnerre » et je ne sais pas si c’est absurde ou nécessaire.

Je lis Voltaire et Verheggen, leur humour lucide me fait rire. Est-ce indécent ou salvateur ?

J’écris dans une bulle qui crève de partout. Je note dans mon carnet : Pourquoi y a-t-il tant de violence en l’homme ? Pourquoi ne pouvons-nous vivre en paix ? Ces questions sont-elles stupides et naïves, ou faut-il ne jamais renoncer à se les poser ?  

« Si c’est le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? » s’interroge Candide.

Entêtantes images de mort et de cruauté, qui coexistent avec le café amical, le folk de Tia Blake, la photographie d’un lac où je me suis baignée l’an passé. Enfourcher mon vélo pour purger la colère. Préparer un gâteau aux pommes, partager une bouteille de vin pour éloigner le sentiment de défaite et de lassitude.  Se réjouir de la pluie qui arrive enfin.    

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