S’achève ce mois de résidence qui aura débuté sous une chaleur estivale pour finir chaussures crottées dans les champs détrempés. Détrempés, oui, mais aussi défoncés par les machines agricoles qui s’activent en cette fin octobre. Des mastodontes mécanisés coupent et ramassent le maïs, tardive récolte qui aura presque complètement séché sur pied. En moins de deux minutes la Deutz Fahr, avale cent mètres de maïs sur dix rangs. J’observe un moment l’ogre.
A mes pieds gisent des quelques épis blanchâtres, dénudés de leurs feuilles et de leurs grains.
Huit épis pour les animaux, deux pour les humains. Huit épis pour l’export, deux pour la consommation locale. Et aujourd’hui des épis produits pour fournir du gaz. Les litres d’eau, les litres de carburant pour fournir du combustible.
Le hêtre pluriséculaire de Paimpont nous regarde et se demande si tout cela est bien raisonnable.
Je retourne à ma table peaufiner mes petites notes inutiles.
